mercredi 20 novembre 2013

Travailler : pour quoi faire ?


Travail: chacun sa motivation
Vous êtes-vous jamais demandé quelle place le travail occupe dans votre vie ? Quel sens il lui donne ? Le débat peut paraître philosophique ou purement rhétorique mais il ne faut pas m’en vouloir : de par mon métier  - conseillère à Pôle Emploi -  le travail est évidemment au centre de mes préoccupations.
Il me paraît important de réfléchir en amont de tout projet professionnel à ce qui nous motive dans le fait de travailler, à ce que le travail représente pour nous : facteur de production ? Liberté ? Intégration sociale ?


Ainsi, je commence toujours mon atelier sur le transfert de compétences par un questionnaire sur le sens du travail pour chacun et les conditions de travail qu'il souhaite trouver, suivi d'un exercice inspiré du photo-langage sur le même thème....
Les collages produits sont édifiants ! Certains voient dans le travail un simple gagne-pain, voire une contrainte, une difficulté, une souffrance (beaucoup d'agressivité ressentie souvent). D’autres le vivent en tant qu’épanouissement. D’autres, enfin, pensent qu’il est synonyme de place dans la société. Le plus souvent, il me semble d’ailleurs que nous sommes confrontés à tous ces sens en même temps ou l’un après l’autre, selon nos humeurs et les circonstances !

Certes, la crise économique qui sévit depuis plus de 30 ans tend à brouiller les cartes. N'oublions pas que les CDD, stages, contrats aidés, etc. permettant aux entreprises d’ajuster à court terme leurs effectifs aux fluctuations de la conjoncture, représentent 3 millions d’emploi (13 % de l’emploi salarié).

La précarité et le chômage de masse qui en résultent fragilisent certaines catégories de la population (essentiellement les moins qualifiés, les jeunes, les seniors, les femmes), en leur interdisant toute construction autonome de leur propre vie.

Devenu denrée rare, le travail tient moins de place dans notre environnement. Aussi le recherchons-nous avec d’autant plus d’intensité ! Souvent moins fatigant physiquement, il s'avère plus perturbant, car plus instable, avec son cortège de risques psychosociaux de toutes sortes, générateurs de souffrance.

Pourtant, nous restons nombreux à attendre du travail la possibilité de nous épanouir, de nous exprimer mais aussi de continuer à apprendre et à progresser tout en étant utiles à la société. A nous d'inventer nos propres solutions et d'être les artisans de notre propre destin en étant pleinement conscients de ce que nous attendons du travail et de ce que nous pouvons y trouver en retour. 

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