Les métiers de demain sont-ils déjà parmi nous ?

Imaginons le futur !
Crédit photos : Erik JOHANSSON

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous ma dernière trouvaille, Le "Dico du futur", un projet collaboratif sous la houlette de Anne-Caroline PAUCOT, experte en nouvelles technologies et en prospective, qui réfléchit à l’avenir des métiers, en particulier sous l’angle des évolutions technologiques. 

Je l'ai découvert par hasard (sérendipité, quand tu nous tiens !) grâce à un article de David BOURNE, psychologue, enseignant et chercheur, spécialiste de l’approche jungienne appliquée à l’accompagnement pédagogique et aux styles d’apprentissage.

Si nous partons du principe que, selon certaines estimations, 60% des emplois qualifiés des dix prochaines années n’ont pas encore été inventés, il parait indispensable d'introduire un zeste de créativité et de prospective dans tout projet professionnel.


Convaincus comme Oscar Wilde qu’"une idée qui n’est pas exprimée n’existe pas", les rédacteurs du "Dico du futur" donnent vie pour nous aux possibles métiers de demain.

Dronadaire, polluvivreur, jeurontologue : autant d'activités insolites et inconnues à ce jour (ou presque) parmi les 80 déjà recensées. Chaque métier est présenté en trois rubriques :

• "C’est déjà demain" : les innovations et les recherches, 
• "Descriptif du métier" : les missions et les tâches,
• "Prospective" : une réflexion sur la probabilité d’existence de ce métier.

Les dénominations ont souvent été imaginées grâce à des ateliers organisés dans les entreprises ou les institutions qui veulent réfléchir à l’évolution de leur secteur et aux innovations qui sont en train de bouleverser leurs métiers. Avec, aussi, la volonté d'adapter notre système d'enseignement et d'anticiper les besoins dans ce domaine.

Au-delà des jeux de mots et des appellations retenues, plus ou moins farfelues, ce projet rejoint une démarche francophone, plus globale. Pour Anne-Caroline PAUCOT, très influencée par le romancier Erik ORSENNA et son ouvrage "La fabrique des mots", les mots sont les briques de notre pensée. Mais souvent nous utilisons des néologismes franglais assez médiocres pour désigner les nouveaux concepts, objets ou métiers. Or avec des mots de mauvaise qualité, notre pensée ne peut être que de mauvaise qualité. D'où la nécessité de travailler à la fois sur les concepts et sur le vocabulaire.

Je ne sais pas si ces néologismes dureront ni s'ils entreront tous dans les dictionnaire ou même dans notre quotidien. Mais je trouve intéressant pour ma part la démarche prospective et les idées nouvelles initiées ainsi. Elles nous incitent à ouvrir nos esprits et à sortir des sentiers battus pour imaginer notre propre futur.