dimanche 8 novembre 2015

Je veux un emploi utile et qui a du sens

Je veux un emploi utile et qui a du sens
Dessine-moi un emploi utile
et qui a du sens
Parfois, les personnes que je rencontre envisagent de changer de métier. Elles ne savent pas trop ce qu'elles souhaitent, voire pas du tout. Mais elles me disent : "Je veux un métier qui a du sens, où je me sente utile".

Quoi de plus vague ? "Etre utile", "avoir du sens" : deux expressions qui reviennent comme des mantras.. et qui m'inspirent au passage une mise en garde préliminaire. Les métiers où on est utile et qui ont du sens sont souvent mal payés. C'est injuste mais c'est ainsi. Si vous êtes, vous aussi, dans cette démarche, il faut vous demander avant tout si vous êtes vraiment prêt à subir une perte substantielle de revenus...


Mais revenons à notre point de départ. Que signifie "être utile" en fait ? Aider les autres de manière idéaliste dans une organisation humanitaire, par exemple ? Créer des objets qui servent à tous ou qui apportent de la beauté dans ce monde (l'un n'étant pas exclusif de l'autre) ? Garder des enfants ou des personnes âgées (toilette, repas,...) et nous sommes là dans le domaine du service à la personne ? Soigner les gens ce qui relève alors du médical (infirmier, médecin) ? Aider, accompagner, envisager les métiers du social ? Servir la collectivité dans l'administration comme fonctionnaire ? Etc., etc.

La liste est longue et vous pouvez trouver encore bien des définitions de l'utilité. Mais l'essentiel consiste à découvrir ce que cela signifie pour vous en particulier. Etre utile exige donc une vraie réflexion de fond sur vos compétences, vos goûts, vos intérêts. Car, au final, tous les métiers ne sont-ils pas utiles ?

Quant à "avoir du sens", voilà encore une expression polysémique, qui a plusieurs... sens justement (!) parmi lesquels pêle-mêle : offrir des perspectives d'évolution, être utile (voir ci-dessus), être conforme à vos valeurs, c'est-à-dire qui vous permette de vous sentir aligné, en phase avec lesdites valeurs. Là encore, ces valeurs vous sont propres et il vous faut les découvrir avant d'aller plus loin.

Méfiez-vous donc des expressions toutes faites. Loin d"être aussi floues qu'elles le paraissent, elles vous obligent à une connaissance approfondie de vous-même et à toujours plus d'exigence.

5 commentaires:

  1. Bonjour Dominique,

    Excellente base de réflexion pour toutes celles et tous ceux qui sont en transition professionnelle ou réfléchissent sérieusement à leur évolution.
    Bien souvent cette réflexion doit se conduire,entre autres, comme vous l'indiquez, sur l'axe de l'harmonisation de ses "passions", ce qui fait courir dans la vie professionnelle (ici le sens de son travail et l'utilité de soi pour les autres) avec les contraintes liées à la "nécessité" (le salaire, les conditions matérielles).
    D'où l'intérêt de bien poser ce que sont ses critères personnels de motivation et de consacrer le temps qu'il faut à évaluer les composantes de ce qui est nécessaire pour faire face à la réalité. Tout en ayant conscience que ces deux dimensions peuvent changer dans le temps.

    Damien Malène

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    1. Votre conclusion est intéressante : il est tout à fait exact que les dimensions "passion" et "nécessité" évoluent en fonction de notre vécu professionnel et personnel. C'est un élément dont il faut tenir compte. Merci en tous cas pour l'intérêt que vous portez à ce sujet.

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  2. Base de réflexion pertinente notamment pour qui s'interroge sur son activité, voire au-delà, tel le sens de sa vie. Philosophique donc mais aussi pragmatique pour qui postule à un (des) emploi(s).
    A la recherche d'une définition de « l'emploi utile" je suis tombé sur votre article. Définir un emploi utile en partant de soi à partir du sens et de l’épanouissement personnel vous l’avez bien fait, si ce n’est bien amorcé !
    Comment définir un « emploi utile » vu par une collectivité humaine et faisant consensus ? Le point de vue des l’économistes pourrait-on dire. Or les économistes du « JT de 20h00 » sont peu prolixes à ce sujet sinon de tourner autour du pot. Ils parlent de diminuer le nombre de fonctionnaires, de délocalisations permettant de trouver des emplois moins couteux, compétitifs ou au contraire de dégraisser ou réduire les couts du travail pour conserver des emplois, etc. Des solutions salvatrices à gogo, mais des explications, de la pédagogie que nenni !
    Début des années 90 j’ai participé à un collège de hiérarchiques en tant qu’expert technique à l’une de ces opérations de « dégraissage » que l’on appelait pudiquement et positivement « réforme de structure ». Pour supprimer des postes, nous avons examiné quelles activités, quelles tâches étaient utiles par rapport à 2 critères intéressants [c’est mon opinion]: l’entreprise et le client … Supprimant l’inutile, reportant l’utile sur des postes conservés, ce travail collectif compliqué m’a permis d’approcher cette notion « d’emploi utile ».
    Notion que même mes profs d’économie abordèrent peu.

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    1. Bonjour Bruno,
      Vous abordez là la signification de l'utilité pour l'entreprise et pour la société ce qui est une autre facette du problème. Nous devons en tenir compte également, en effet, car l'utilité de notre travail pour la collectivité quelle qu'elle soit est un vrai sujet sur lequel nous devons nous interroger avant toute transition professionnelle. Merci pour ce partage.
      Belle journée
      Dominique

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  3. Bonjour Dominique
    Merci pour votre réponse que je viens de lire ...Mais surtout bravo pour votre blog "atout compétences qui contient de nombreux apports cognitifs mais aussi pratico pratiques (conseils, liens, etc.) pour ceux qui veulent changer de métier et/ou recherchent un emploi.
    Cordialement
    Bruno

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