vendredi 18 avril 2014

La mobilité professionnelle, un gage de stabilité ?

Vous qui vous interrogez sur une possible reconversion, lisez vite la dernière étude publiée par Pôle Emploi sur la mobilité professionnelle, ses motivations et son efficacité.

Tous les ans, entre 600 000 et 700 000 demandeurs d'emploi retrouvent un travail dans un autre domaine professionnel que le leur (soit un chômeur sur trois).

Les raisons qui les poussent à changer sont variées : contraintes personnelles (santé,...) ou familiales, état du marché du travail (certains secteurs comme le bâtiment sont plus touchés par la crise), éloignement de l'emploi, etc. Tout dépend aussi de leur âge (les plus jeunes, moins enracinés dans une profession, sont plus mobiles), du sexe (les femmes sont moins mobiles que les hommes), de la qualification (moins on est qualifié, plus on change de métier), du vécu du chômage ou encore du métier de provenance.


Le profil des candidats à la mobilité (1)



Toutefois, moins de la moitié des personnes concernées (44 %) choisissent vraiment de se reconvertir. Et à peine 16 % décident de le faire pour exercer le métier de leur rêve. Pour une grande majorité, les candidats au changement sont poussés par l'urgence à retrouver un emploi, quel qu'il soit, pour des raisons matérielles avant tout . C'est dire que la mobilité reste globalement plus subie que désirée.

Parmi les secteurs qui attirent le plus ceux qui veulent se réorienter : la santé, les services aux particuliers, l'administration publique (y compris l'armée et la police).

Mais une reconversion assure-t-telle pour autant la sécurité de l'emploi ? Là aussi, beaucoup de paramètres entrent en jeu mais, pour le coup, le motif de la mobilité s'avère un facteur déterminant. Une mobilité raisonnée est plus souvent gage de stabilité qu'une mobilité imposée par les circonstances, ce qui s'explique assez simplement. Nous avons tous tendance à vouloir rester dans un emploi où nous nous épanouissons, qui nous passionne et que nous avons désiré plutôt que dans un poste pris à la hâte sous la pression de considérations financières !

Enfin, tout dépend également du métier trouvé à la sortie du chômage : certains domaines professionnels proposent des emplois plus durables que d'autres. C'est le cas de l'informatique, de la maintenance et des ingénieurs et cadres de l’industrie, de l’administration publique, de la gestion des entreprises, des banques et assurances, de la santé et de l’action sociale. Inversement, les secteurs offrant les emplois les moins stables sont l'artisanat, l’agriculture, le BTP, le transport et la logistique, l’hôtellerie-restauration, la communication, le spectacle, l’enseignement et la formation.

La stabilité du retour à l'emploi (1)

Bien entendu, cette analyse se base sur des personnes en recherche d'emploi, sans doute souvent plus enclines que d'autres à accepter n"importe quel poste à cause de leur situation matérielle. Mais au delà de l'évidence, ces chiffres invitent tous ceux qui envisagent un changement professionnel à méditer sur leurs motivations et sur les conséquences à long terme de leur projet.

(1) Les illustrations sont tirées de l'infographie accompagnant l'étude.

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