lundi 27 juin 2016

Je doute donc je suis

Je doute donc je suis
Pas facile de douter !
Qui dit projet professionnel dit croyances, représentations souvent. Si celles-ci nous sont utiles pour expliquer le monde, elles impliquent aussi, souvent, une absence de remise en question. Pourquoi, en effet, nous interroger sur ce qui parait évident et qui constitue pour nous, en toute bonne foi, la réalité ?

Aussi est-il utile, voire indispensable, de  nous entraîner à douter, à ne rien tenir pour acquis dans la mesure du possible. Nous devons nous efforcer de traiter les choses rationnellement et non affectivement. 


Il nous faut alors sortir de notre zone de confort... pour mieux y revenir ensuite parce que nous aurons vérifié que notre projet est bien réalisable et ne repose pas sur de simples idées préconçues.


Ce faisant, loin de le fragiliser ou de l'abandonner, nous le rendons au contraire plus concret, plus faisable, plus certain.

Le doute est donc moteur par excellence. Il nous invite à nous réinventer, à chercher ailleurs. Il nous évite au final les erreurs, l'immobilisme. Grâce au doute, nos projets avancent, s'affinent et deviennent toujours plus possibles.
Le doute nous conduit à nous interroger et à sortir du rêve pour entrer dans le réel. C'est lui qui nous met en mouvement en nous faisant nous demander si nous sommes bien là où nous sommes.
Le doute nous invite à ne pas nous reposer sur nos acquis mais à remettre nos compétences en question, à nous former, à rester employable au lieu de nous endormir dans un traintrain qui risque de se révéler à terme beaucoup plus fragile et instable que nous ne voulions l'imaginer.

Tout cela est bien joli me direz-vous, mais comment faire en pratique ?

Vous pouvez par exemple communiquer sur votre projet avec le plus grand nombre de gens possible, de préférence avec ceux qui vous sont le moins proches. C'est la théorie des liens faibles développée par les réseaux sociaux : les gens qui vous sont le plus éloignés sont aussi les plus différents de vous et peuvent vous apporter de ce fait les idées les plus créatives.

Autre axe de réflexion : développer votre pensée critique. Dans mon prochain article, vous découvrirez d'ailleurs une méthode bien pratique pour vous aider dans ce sens.

2 commentaires:

  1. J’adhère tout à fait à ces mises en relation de la croyance (évidence subjective pour celui qui la nourrit, mais pour lui seul) et du doute, du doute permettant de sortir de sa zone de confort, du doute qui invite à se réinventer et relire différemment une problématique.
    Ouvrir la porte de notre pensée au doute avec des questions telles que « Pourquoi (pas) ? » de recherche des causes et « Pour Quoi ? » d’analyse des buts, lors de l’analyse des situations à enjeux forts, est une manière de se créer de nouvelles options et de rejeter les fausses options.
    Il s’agirait de suspecter systématiquement ce qui est spontanément évident ou ce qui semble marquer une limite pour soi. Exemple simple : « Inutile d’adresser ma candidature à ce poste, je n’ai pas le diplôme requis. » Doute : « Mais pourquoi pas après tout. Et qu’est-ce que je peux proposer à la place qui aurait autant de valeur pour le recruteur ?... ».
    Si on avait continué à croire que le soleil tournait autour de la terre l’homme ne serait peut-être jamais allé sur la lune.

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    1. Merci pour cet exemple parlant Damien. Les deux questions que vous suggérez sont à se poser systématiquement, en effet. Soit pour envisager de nouvelles options comme vous le proposez, soit pour affiner notre projet et le rendre de ce fait plus réalisable. Une stratégie gagnant-gagnant en quelque sorte !

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