Comme je l'ai déjà évoqué, travailler permet à nombre d'entre nous de se positionner dans la société. Pour d’autres, le travail est une valeur en voie de disparition. Nous assistons alors à une remise en question de l’exaltation de l’effort. Finie la célébration passéiste et exclusivement sacrificielle d'une France laborieuse et méritante « qui se lève tôt pour travailler dur ». Le « travailler plus pour gagner plus » a fait son temps !
Ce n’est pas que nous ne voulons plus travailler mais nous
refusons de nous consacrer uniquement à notre métier et à notre entreprise. Nous
voulons aussi du temps pour nous et pour ceux que nous aimons. Enfin, nous voulons donner du sens à notre vie.
Le seul fait de travailler ne permet pas ou plus tout cela ! Aujourd’hui, d’ailleurs, nous ne nous sentons plus autant culpabilisés ni dévalorisés par le fait de ne pas travailler. Le travail n’est plus notre champ principal de préoccupation notamment pour les plus jeunes d'entre nous, chez qui il existe une forme de sociabilité dans laquelle le travail a fort peu de place en dehors de la reprise du discours dominant.
Le seul fait de travailler ne permet pas ou plus tout cela ! Aujourd’hui, d’ailleurs, nous ne nous sentons plus autant culpabilisés ni dévalorisés par le fait de ne pas travailler. Le travail n’est plus notre champ principal de préoccupation notamment pour les plus jeunes d'entre nous, chez qui il existe une forme de sociabilité dans laquelle le travail a fort peu de place en dehors de la reprise du discours dominant.
Mais ne pas travailler, ce n’est pas nécessairement ne rien faire, c’est faire autre chose. Pour des philosophes comme André GORZ ou Hannah HARENDT, l’occasion de travailler moins offre aux hommes l’occasion d’accomplir leur pleine humanité dans l’action politique. Une vision qui rejoint celle de la sociologue Dominique MEDA qui en appelle également à désenchanter le travail, c’est-à-dire à relativiser sa place dans nos sociétés au profit des activités sociales et politiques, de la famille à la participation citoyenne et/ou associative, qui développent l’autonomie et la coopération.
Notre équilibre passe par un subtil mélange de vie professionnelle, de vie sociale et de vie personnelle. Quitte à accepter certains sacrifices au plan financier...
Sans responsabilité, ni créativité ou autonomie, synonyme de labeur, nécessité néanmoins… le travail ne fait pas envie et ne répond plus aux aspirations individuelles. L’être humain est fait pour se réaliser, s’épanouir dans une activité qui lui correspond. Si le travail ne remplit plus ce rôle, il nous faut chercher ailleurs le moyen de nourrir notre soif d’épanouissement.
Osons accorder moins de place au travail et davantage à nous-mêmes.
Osons accorder moins de place au travail et davantage à nous-mêmes.
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